Blog du Freelance > acheter un thème Wordpress : 10 points importants
Ne partez pas tête baissée dans l'achat d'un thème
Posté le 27 juin 2016 | Rangé dans Ressources
Avant de partir tête baissée sur le thème coup de cœur vu sur une plateforme d’achat (ThemeForest, Elegant Themes, …) sous prétexte que le design proposé colle parfaitement à votre image de marque, il est impératif de vérifier certains points importants sur l’utilisation que vous allez en faire. Que le thème Wordpress soit payant ou gratuit, vous devez vous poser les bonnes questions. Comme je le dis souvent en formation (en comparant le site avec un magasin physique) : Avoir une belle enseigne est très bien, mais si c’est pour être au fond d’une impasse sans passage, votre magasin physique ne sert à rien. Dans l’univers du virtuel c’est exactement la même chose : D’un coté le graphisme, de l’autre l’aspect technique du site, de l’hébergement, et son potentiel en référencement Google.
Voici donc une liste des points à vérifier avant de sortir la carte bancaire (dans le cadre d’un thème payant pour Wordpress) pour ne pas gâcher votre investissement :
Sur quasiment toutes les plateformes d’achat de thèmes Wordpress, vous avez la possibilité de tester le rendu du thème à travers une démonstration en ligne. Prenez le temps qu’il faut pour découvrir tous les gabarits possibles et ses options : la page d’accueil, la page article, page, ainsi que les différents formats d’articles et/ou de pages. C’est ce que l’on appelle les custom post type, ces options présentes lors de la création d’un contenu pour le spécifier en tant que texte, gallerie photo, présentation d’une vidéo ou d’autres formats encore. Regardez et identifiez ce dont vous avez besoin.
Prenez le temps aussi pour découvrir la présentation des widgets utilisés sur les gabarits de pages. La démonstration en ligne du thème vous permettra déjà d’identifier ce qui va et ce qui ne va pas pour votre utilisation.
Bien qu’aujourd’hui on ne trouve presque que des thèmes responsives, il faut quand même s’en assurer, d’autant que Google a annoncé qu’il prendrait de plus en plus en compte l’adaptabilité des sites sur les plateformes mobiles (smartphones et tablettes). Pour le vérifier facilement, réduisez la largeur de la fenêtre de votre navigateur préféré (oubliez Internet Explorer svp, c’est le diable absolu – préférez Chrome ou FireFox). En bougeant la largeur de la fenêtre, le site doit absolument s’adapter, sans vous proposer un ascenseur horizontal pour voir du contenu caché à gauche ou à droite. Si il est responsive, déjà c’est bien.
Mais tant que vous êtes à jouer avec la largeur du navigateur, regardez comment le thème réagi : en version smartphones (inférieur à 500 pixels de larges) et en version tablettes (largeur comprise entre 500 et 1000 pixels), est-ce que la présentation vous plait également ? Sachez que modifier un thème dans sa version réduite (responsive design) peut-être assez compliquée, surtout quand on ne maîtrise pas bien les CSS, voir le framework utilisé (bootstrap, skeleton, fundation, knacss ^^).
Lorsque l’on parle de sémantique, on parle de la façon dont la page a été codée pour l’affichage. En HTML, il existe pas mal de balises prévues pour la structure du document, commes les balises h1, h2, h3, etc. qui définissent la hiérarchie et la structure de votre contenu. En plus de ces balises typées texte, il en existe d’autre pour définir des zones particulières dans votre page, comme les balises header, footer, article et aside. Ces balises sont interprétées par Google pour comprendre plus facilement votre contenu, et donc, par conséquent, permettre une meilleure compréhension et une prise en compte plus rapide. Google est friand des structures de pages, mais il faut s’assurer que le thème réponde bien à cette demande. Théoriquement, le titre de votre page (ou article) doit être par exemple utilisé dans une balise h1. Il ne doit d’ailleurs n’avoir qu’une seule balise h1 dans la page (si vous recherchez dans le code source h1 vous devriez en avoir 2, la balise ouvrante et la balise fermante, avec le titre au milieu !
Regardez bien la structure du code, car même si le gros de la sémantique sera à créer dans l’éditeur de texte de l’administration Wordpress (pages ou articles), le reste compte aussi.
Lorsque vous achetez un thème, vous avez normalement le droit à un support technique derrière, géré le plus souvent par le développeur du thème directement. Il faut alors s’assurer de la langue employée par le développeur (si le développeur ne parle que russe les échanges seront compliqués je pense). Vérifiez-bien aussi que le support dispose d’un avis favorable, par son temps de réponse ou la qualité des propos échangés. Attention, un support technique n’est qu’un support technique lié au thème, toute question du genre « Je n’arrive pas à ajouter mon image » ne donnera pas de réponses de la part du support technique. Le support est lié au développement, la conformité pour un plugin particulier ou un bug survenu lors de la dernière mise à jour de Wordpress par exemple.
Avec le support technique, la deuxième chose qui ne vous fera pas sentir trop seul face aux problèmes est la documentation associée au thème. Normalement, vous devriez acheter un thème qui inclus un PDF généralement avec des informations importantes sur l’installation du thème, les différents gabarits (post types) employés ou encore les réglages particuliers que vous devrez au besoin apporté à votre Wordpress pour prendre en compte telle ou telle fonction.
Un thème est lié à un CMS, comme Wordpress dans notre cas, mais surtout à une version particulière ou un ensemble de versions de Wordpress. Ce CMS, comme quasiment tous les CMS aujourd’hui, sont avec des mises à jour automatiques, ce qui nous oblige à être extrêmement rigoureux dans l’achat du thème. Il faut regarder quelle version de Wordpress est actuellement utilisée sur le site (cliquez sur le logo Wordpress de votre administration en haut à gauche puis sur A propos pour connaître la version utilisée sur votre site. Regardez ensuite sur le thème qui vous plait pour quelle(s) version(s) il est supposé être compatible avant de l’acheter tête baissée…
Autre chose aussi sur la maintenance des thèmes, pensez à regarder de quand date la dernière mise à jour du thème. Un thème qui n’a pas été mis à jour depuis plus d’un an est un pari risqué (que je ne prends jamais). Considérez qu’un thème qui n’a pas été mis à jour depuis 2 ans est obsolète.
Un thème peu être lié à l’utilisation de plug-ins pour fonctionner comme dans la démonstration en ligne. Assurez-vous que ces extensions sont incluses dans l’achat du thème, et qu’il n’y a pas de mauvaises surprises. Pour avoir déjà eu le cas, c’est très frustrant de se dire qu’il faut encore rajouter des sous pour avoir les fonctionnalités présentes dans la démonstration du thème… Certaines extensions peuvent avoir un abonnement mensuel ou annuel pour fonctionner. Prenez le temps de vous renseigner sur les plugins proposés.
Les thèmes sont le plus souvent disponibles en anglais, ce qui induit alors que, par exemple pour la pagination, vous aurez next au lieu de suivant. Il faudra donc gérer ces traductions. Si la démonstration le propose, passez le thème en français (ou la langue désirée) et faites le tour du thème : les pages, les articles, les commentaires, la pagination, etc. Il existe également quelques plugins et logiciels de traductions qui permettent de prendre la main dessus.
Au cas où je fais un rappel mais ne traduisez jamais un terme à l’aide de Google traduction pour votre interface. Il m’arrive très souvent de me retrouver avec des thèmes qui, ayant étés réalisés par des anglais, propose pour le lien retour à la page d’accueil (qui se dit home en anglais) par le mot maison. Merci Google Traduction ! Demandez à votre communauté quelqu’un qui parle couramment la langue souhaitée ou utilisez des services en ligne pour traduire votre contenu.
N’importe quel site Internet doit être ergonomique. Il doit être simple et fonctionnel pour l’internaute, mais pas seulement. Les moteurs de recherches se penchent également sur l’ergonomie d’un site Internet et mettent dans leurs formules de classement et de positionnement certains critères d’ergonomie.
En plus d’un site qui vous plaise graphiquement, l’ergonomie d’un site doit être la meilleure possible pour simplifier et favoriser l’expérience utilisateur. Regardez la navigation, le menu principal, la pagination, les liens (aspects, couleurs, différenciation par rapport au contenu dit normal), les titres, les jeux de couleurs.
Une des nombreuses choses à vérifier sur l’ergonomie d’une page web est d’en faire un screenshot et de le passer en noir et blanc. Cela mettra en avant le contraste entre le contenu et l’interface. Si vous arrivez à tout lire facilement, c’est que le contraste employé est bon.
Lorsque je recherche un thème pour un projet, je fais d’abord le point sur toutes les fonctionnalités nécessaires. Je regarde alors le nombre de téléchargement d’un thème, car plus il est téléchargé (donc acheté), plus support technique a été sollicité, et donc, théoriquement, le thème subit de nombreuses mises à jour. Qui dit thème réputé dit également une communauté gravitant autour de ce thème. Je recherche donc sur des blogs et forums si ce que j’ai besoin est possible sur le thème. Un exemple de la semaine dernière, j’avais un besoin en multi-langue sur un thème assez connu. Pour vérifier que le plug-ins que j’utilise pour la gestion des langues du front-office fonctionne bien, j’ai retrouvé un assez vieux message sur un forum qui m’indiquait que depuis 2014 le thème gérait parfaitement le multi-langue avec ce plug-ins. Pensez à faire le point sur les fonctionnalités avancées que vous souhaitez mettre en place avant de choisir votre thème WordPress. Cela vous évitera quelques grosses déceptions et d’exploser votre clavier sur votre écran parce que c’est trop nul personne ne nous l’avait dit avant ! N’est ce pas Thomas ? #privatejoke ;)
En conclusion, l’achat d’un thème wordpress demande de bien vérifier certains points pour ne pas se retrouver devant un mur rapidement. Se jeter dessus en 10 minutes et courir l’acheter ressemble plus à ce que l’on voit à la TV pendant le BlackFriday non ? Pour éviter toute déception, prenez du temps pour analyser vos besoins avant de faire votre choix. Sachez aussi que techniquement, un thème wordpress est un ensemble de codes et de fonctions autour du HTML, du CSS, du PHP et d’autres langages ou technologies web. Pour modifier un thème, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel au risque de rendre encore plus mauvais le thème acheté, voir en faisant du négative SEO.
Jacques Danilo
www.pixelcrea.com
Graphiste indépendant depuis 19 ans, photographe et formateur freelance dans le Grand-Ouest. Passionné par le web et les nouvelles technologies, blogueur et entrepreneur, je suis à votre disposition :
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